E2V : LE B.E.C. DANS L'EAU !!!
Tout était réuni pour que l'après-midi soit belle : public présent (une cinquantaine de supporters), un beau ciel bleu et la rencontre se jouant sur le mythique stade Dantou qui vit Périgueux jouer là, du temps de sa présence en première division ! Oui mais voilà... Prémonition ou non, toujours est-il que pendant l'échauffement, les entraineurs mettent la pression sur les Filles de l'Entente : il faudra être agressif d'entrée de jeu, presser haut, vite et fort, ne pas laisser jouer les Girondines du B.E.C (Bordeaux Etudiants Club). Ils ne seront pas entendus...
Les dix premières minutes ressemblent à un enfer rugbystique : les Bordelaises font le jeu, montent vite, disloquent littéralement les lignes périgourdines. Par deux fois, la 10 et la 13 bleues s'ouvrent un boulevard (que dis-je, une autoroute...) vers l'en-but des Roses. A la 15', le BEC mène 14-0... Dur. On se dit alors que les Roses vont réagir, démontrer toute leur force de caractère. Alors qu'il faudrait jouer à la main pour refaire le retard, on tente une petite pénalité presque face aux poteaux bordelais. 14-3 à la mi-temps pour Bordeaux.
Jambes de feu et vision juste du jeu : la n°10 est grande artisane de la victoire girondine
A l'entame de la deuxième mi-temps, le public (et nous-mêmes bien sûr) est plein d'espoir. L'Entente va fatalement mettre la machine en route et... Et contre pour Bordeaux qui s'en va marquer le 3e essai de l'après-midi alors que les Roses jouaient sur les 22 du BEC. La banderille bleue atteint le coeur et l'on pense maintenant que le match est plié (21-3).
En train de chercher une solution..?
Et puis, sous l'impulsion du capitaine, on voit alors que l'E2V n'est pas morte. Sous une poussée collective, avec un maul correctement lié, les Roses déposent enfin le ballon en Terre Promise. Essai, malheureusement pas transformé (21-8). Le public se réveille et commence à donner de la voix. Dans le mouvement suivant, en quatre poussées, les Filles de l'Entente se retrouvent de nouveau dans l'en-but girondin et ajoute un nouvel essai. La transformation de celui-ci relancerait le match mais elle sera ratée pour quelques centimètres trop courts.(21-13). Un essai transformé ne suffirait pas à l'emporter...
Le bug "informatique" du tableau d'affichage : 14 +7 = 22 !!!
Le match s'enflamme malgré tout. Le public pousse et conspue un arbitre qui laisse les Bordelaises prendrent leur temps dans les remises en jeu. Les entraîneurs des deux équipes donnent de la voix à leur tour et courent le long de la ligne de touche. C'est une formidable partie d'échecs qui se déroule sous nos yeux où chaque joueuse est placée ou replacée en fonction des directives des coaches.
Essai pour l'Entente !!!
Le temps file, vite, trop vite. Les Bordelaises jouent la montre et s'installent dans le camp des Périgourdines pour ne plus en sortir. L'arbitre siffle la fin du match dans un silence de cathédrale que ne vient rompre que les cris de joie des Girondines. Dommage parce qu'avec l'état d'esprit de la fin de match dès le départ, la rencontre aurait été complètement différente. Mais l'E2V n'avait pas les jambes pour contrer les ailières du BEC. La ligne girondine 10-11-12-13 a littéralement donné le tournis à toute la défense rose. D'un point de vue tactique, un marquage plus serrée de la n° 10 aurait beaucoup plus coupé l'élan des Bordelaises, dans la distribution du jeu et dans les courses ravageuses qu'elle a provoqué pour elle ou ses camarades aux ailes. Et que dire de leur pression en mêlée sur la 1/2 d'ouverture... Côté E2V, les avants étaient trop seules pour tenir le match sur leurs épaules. On a aimé l'abnégation des piliers (n° 1 et 3 Roses) et les tampons ravageurs du capitaine Sandrine Mongis (n°8). Mais cela était bien, bien trop juste.
La défaite de cet après-midi pourrait être lourde de conséquences : le BEC passe en effet devant l'Entente des Deux Vallées au classement général, avec 3 points d'avance. Reléguées à la troisième place, les Roses ne sont pas mathématiquement écartées de la course aux plays-off mais elles se sont singulièrement compliquées la vie. Tournon étant hors d'atteinte, le BEC étant devant, il va falloir désormais oublier la calculette du classement général. Il reste trois matches, il faut trois victoires, en espèrant un faux-pas de Bordeaux.
LA RELEVE EST ASSUREE !!!