EXPOESIE - PERFORMANCES A LA GALERIE VERBALE
On vous l'avait promis, voici quelques nouvelles du Festival Expoésie où nous sommes allés faire un tour hier après-midi. Tout d'abord, direction place Saint-Louis où se tient le salon des Editeurs, de ceux qui sont spécialisés en littérature contemporaine et moderne.
L'occasion notamment d'y retrouver le stand du Club des Hydropathes (qui avait organisé une soirée le 09 mars dernier dans nos murs). Une large promotion des ouvrages de Maurice Meillet tenait le haut du pavé autour de ce stand. On y retrouvait aussi l'ouvrage de Jean-François Monteil, un des responsables du club de rugby féminin et poète à ses heures.
Du côté des Editions de l'Attente, je dénichais un petit opuscule plutôt intéressant, intitulé "Les Bancs d''Excideuil". En effet, cette commune proche de Périgueux à la particularité de posseder des bancs publics où sont gravés de petits poèmes à la "gloire" de la ville. Je vous en livrerai un extrait très prochainement.
Mes pas se sont ensuite portés vers la rue de la Sagesse et la galerie de l'Art Nôtre. Une exposition de créations signées Quentin Pérochon y a élu domicile sous la forme d'images constituées grâce aux lettres d'une machine à écrire mécanique. On retiendra plus la performance technique que les images en elles-mêmes.
En fin de soirée, direction la Galerie Verbale (le Théâtre du Paradis, à quelques mètres de l'Hôtel) où se sont tenues plusieurs performances. Malheureusement, nous n'avons pas pu toutes les voir mais au moins celle de Marina Mars, artiste que nous accueillons à l'hôtel pendant le festival, et le duo franco-belge Antoine Boute et Hugues Warin.
Deux univers et deux styles différents : Marina Mars donne dans le symbolisme et la participation du public, symbolisme qui prend sa valeur lorsqu'on connaît le parcours personnel de l'artiste : anarcho-punk baptisée à la suite d'une révélation et devenue anarcho-biblique...
L'univers de Boute et Warin est proche de l'électro-rock, du rock expérimental et du slam. Entre deux enceintes qui se font face, Antoine Boute parvient à créer des sons nés du larsen provoqué par la proximité des enceintes. Ces mêmes sons prennent naissance de la voix rauque et puissante d'Hugues Wavrin, criée à travers les cordes de la guitare d'Antoine Boute. Une fois le son désiré obtenu et "bouclé", Hugues Wavrin déclame son texte entre fleuve de mots policés ou crus, cris et onomatopées incompréhensibles. Le point d'orgue survient lorsqu'Antoine Boute parvient à créer une cacophonie de sons, en jouant soit sur les jacks, en les faisant "craquer" par faux-contacts, soit en amplifiant le larsen amenant des sifflements stridents ou metalliques, pendant que la voie d'Hugues Warin peine à couvrir l'ensemble ainsi créer. Et puis le son tombe aussi vite qu'il est monté en puissance. On n'entend plus que la voix essouflée de Warin qui conitnue à égréner les mots, un à un... Une vraie performance de création et d'habileté technique, particulièrement appréciée du public.
A noter également le beau succès remportée au cours de cette soirée par l'artiste mexicaine Elvira Santamaria, d'après les divers échos que nous avons eu de la départ des festivaliers présents à l'hôtel.